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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 13:33

Comme promis, bien que j’en suis sûr, vous ayez autre chose à foutre et rassurez-vous, moi aussi, voici en version "en clair et sans décodeur" la description de deux bordeaux transmtés par mon esprit malade ici. Je ne remets que les deux vins les plus estourbis par ma prose à tendance psychédélico-acidolysergisée (ce n'est qu'une image, je ne touche pas et n'ai jamais touché à ces saloperies, mes parents peut-être ce qui expliquerait des effets permanents chez moi). Je vous reparle donc du Pauillac et du Fourcas-Hosten. Ce furent deux vins intéressants et ils méritent bien autre chose qu’un trip.

Avant de péter les plombs, j’étais en train de remettre mes notes de dégustation en ordre. Il y a du boulot, ça n’a plus été fait depuis la fin de l’hiver, sauf pour les vins qui ont été commentés sur ce blog.

Et je me suis aperçu d’une chose. Même si je ne suis pas un encaveur de bordeaux. Je suis (presque) un buveur de Bordeaux.

Je m’explique. Je n’ai jamais eu de pâmoisons proustiennes méritant de grandes envolées lyriques avec un bordeaux.

Probablement parce que je n’ai pas encore goûté les bons bordeaux. Probablement parce que ceux-ci sont en-dehors de la portée de ma bourse (j’ai dit MA pas MES).

Par contre, rien à faire… je ne peux résister, buveur d’étiquette refoulé que je suis, au fait d’acheter pour goûter l’une ou l’autre appellation au nom qui fait tilt, genre Pauillac ou Margaux (mais là, il doit y avoir mon côté grivois amateur de corsages qui joue), quand je les vois me narguer sur le rayon vin de mon temple de la consommation préféré.

Et puis, je l’ai déjà raconté, j’ai des amis et des parents qui me veulent du mal. Alors quand ils viennent à la maison, ils m’offrent du bordeaux.

Alors je me suis dit qu’en cette période de primeurs, où à longueur de web on nous met les valseuses au rythme du jerk à coup de lamentations sur le prix honteux d’une trentaine de châteaux bordelais , ce serait bien dans l’esprit de mon blog campagnard et poussiéreux de parler de quelques bordeaux qui m’ont épanoui les papilles ces derniers temps.

Sur les deux posts, vous remarquerez quand même une avalanche de robes bien opaques, de tanins bien brutaux, de cassis comme s’il en pleuvait… et parfois… au détour d’un coup de nez, ou discrètement logés entre les grains des tanins, un peu de finesse et de fruit.

 

P7130047

 

Pauillac Château Puy la Rose 2003

 

La robe : Opaque. Oh oui, au soleil, avec de la volonté, on voit un peu le fond, mais bon. Rouge profond. Aspect épais. Larmes ultra-nombreuses et très tenaces.

Le nez : Modéré. Le premier jour, c'est ultra classique et un peu décevant : cassis, mûre, bois.              

La bouche : Bien équilibrée et fraîche. J'aime bien. La matière est fluide, les tanins, très fins (soie) mais un peu gras, soutiennent l'ensemble sans excès. Dangereuse, la VVB est très élevée, genre un repas à deux, mais on s'est limité. Nous sommes des gens responsables monsieur ! Niveau aromatique, ce n'est pas très complexe : cassis bien mûr, un peu de bois grillé. Point.

Le lendemain : Le nez est beaucoup plus sympa : liqueur de cassis, pivoine, poivre blanc très net. La bouche ne bouge pas par rapport à la veille. Peut-être les arômes sont ils plus ouverts, plus francs mais pas plus variés            

Impression générale : Simplicité et finesse mais VVB redoutable. Vraiment pas au bout du rouleau et assez frais, ce qui est bien pour un 2003.

P7130044

 

Listrac-Médoc

Château Fourcas-Hosten 2005

Cru bourgeois supérieur

 

Robe : Rouge foncée, "très plus" comme dirait mon fiston mais encore translucide. Larmes assez peu nombreuses.      

Nez : Expressif et plaisant de mûre et de cassis bien mûrs. De la truffe après deux heures, puis ça disparait. Vanille alcool. Epices sudistes. Champignons ensuite.

Bouche : Bien équilibrée mais portée sur une certaine fraîcheur agréable. Matière assez pleine. Tanins serrés et fins, mais un peu brutaux. A assagir. Manque un peu beaucoup de suavité et de plénitude, mais c'est un joli vin. Bois un peu et cerise et mûre beaucoup. Finale chocolatée avec amertume et caramel dans les 15 secondes.

Le lendemain : Excellent. Classique au possible avec ses arômes de mûre et de chocolat. La fraîcheur de la bouche est très agréable. Les tanins fondus, un beau vin.          

Impression générale : A mon avis à encaver. Classique et pas hyper complexe mais qui fait bien son nid en bouche et qui ne demande qu'à évoluer.

 

Et voilà, c'est probablement moins rigolo que la version précédente mais ça a deux avantages certains : ça décrit le vin et c'est écrit en deux coups de cuiller à pot.

Sérieux et tout le mec, même pas de potacherie ni rien.

Allez, quand même, gratos, pour la route... Un peu de belgitude.

 

  P7130048

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